Externaliser un projet informatique offshore : les erreurs à éviter

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Pour réussir un projet informatique, il faut réussir à passer au travers de nombreuses embûches. Si ce n’est pas simple, il existe toujours des solutions.

Une entreprise qui a recours à de la sous-traitance informatique va rencontrer des obstacles. Fort de notre expérience en tant que SSII offshore francophone, nous vous proposons de revenir sur les écueils qui accompagnent la plupart des projets d’externalisation informatique, offshore ou non. Cela concerne tout le monde et il y a toujours des solutions.

Votre entreprise est-elle bien structurée au niveau des process ?

C’est le grand avantage de passer par une externalisation : l’entreprise est obligée d’adopter une méthodologie de travail stricte. Au final, tout le monde y gagne. Malheureusement, certaines oublient un peu vite ce principe. Voire, ne le prennent pas du tout en compte. « Beaucoup de sociétés pensent qu’elles n’ont pas à remettre en cause leur process », explique Romain Juillet, co-fondateur de Bocasay. C’est une erreur. Externaliser tout ou partie de son projet informatique, que ce soit auprès d’une entreprise française ou offshore, nécessite d’avoir en interne une bonne organisation.

Le projet « se fait tout seul »

Conséquence ou cause de cette mauvaise organisation, certains clients pensent que le projet fonctionne tout seul. « Externaliser ne veut pas dire : « tenez voici un projet, à dans quelques mois ». Une des premières questions à se poser avant d’externaliser son projet est de savoir si on est prêt en interne à gérer le projet », ajoute l’expert chez Bocasay.

Que l’interlocuteur soit en France ou à l’étranger et quel que soit le mode contractuel, externaliser son projet informatique demande de l’investissement de la part du client. « Celui ci doit se montrer impliqué dans son projet et coopératif sur les différents échelons d’avancement », souligne Romain Juillet.

Le complexe d’infériorité ou de supériorité en offshore

C’est un écueil que l’on voit plus souvent qu’on ne le croit. Dans bien des cas, l’un des premiers problèmes rencontrés est le complexe d’infériorité (du prestataire en offshore) ou de supériorité (du client ou du prestataire). Dans les deux cas, le problème vient de la différence de niveau de vie entre les deux pays. Une seule solution : apprendre à se connaître. « Il faut prendre le temps pour mettre à l’aise les équipes offshore et installer les bonnes conditions de travail », précise Romain Juillet.

Quelles sont les questions à se poser pour préparer au mieux un projet offshore ?

Avant d’externaliser son projet informatique, le client doit toujours se poser les bonnes questions. Il en va de la réussite du projet, mais aussi (et surtout) de sa capacité à innover à la fin du projet. Voici une liste non exhaustive :

  • Quels sont les projets confiés en offshore par rapport aux projets faits en interne ?
  • Quel budget alloué au projet offshore et quelles sont les économies visées ?
  • Veut-on réaliser un projet test ou souhaite-t-on démarrer immédiatement sur un projet important ?
  • Qui va prendre en charge le management des opérations en offshore ? A-t-il suffisamment d’expérience ? Est-il motivé pour l’offshore ?
  • Quelle taille d’équipe souhaite t-on construire ?
  • Quelle méthodologie va-t-on mettre en place pour gérer l’équipe à distance ?
  • Quelles formations envisage-t-on de donner aux collaborateurs en offshore sur les aspects fonctionnels, organisationnels et techniques ?
  • Quels sont les outils que nous allons mettre en place ?
  • Cadrage juridique : le client est-il bien propriétaire du code source ?

La dernière question est très importante. Si vous doutez sur ce point, n’hésitez pas à poser la question et à revérifier sur le contrat. On n’est jamais trop prudent. A quoi bon réaliser un projet informatique si vous n’avez pas la main dessus.

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