Informatique offshore : les différences culturelles avec Madagascar

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Le milieu des affaires français ne connaît pas ou très peu Madagascar. Une bonne raison pour Bocasay de lever le voile sur cette magnifique île.

Très très loin sur un planisphère, Madagascar semble à l’autre bout de la terre. Mais, quand on regarde les fuseaux horaires, cela ne se ressent presque pas. Seule une heure sépare Antananarivo et Paris l’été, 2 heures l’hiver, la même chose que pour Londres. Autre point de rapprochement, les Malgaches parlent et travaillent en français. Cela représente un atout quand on travaille avec une entreprise installée là-bas. De plus, leur façon de travailler est très proche de la nôtre.

Pour ne prendre qu’un exemple, Madagascar a gardé un système juridique et un Code du travail très proche du nôtre. « La semaine de travail est fixée à 40 heures. Les systèmes de période d’essai et de préavis sont les mêmes. Autrement dit, à la différence d’un pays comme l’Inde où il y a un gros turn-over, il existe une très grande stabilité dans les équipes malgaches », explique Julien Goumet, co-fondateur de Bocasay.

La gestion d’un plan de carrière et la notion de temps

En revanche, l’approche du temps à Madagascar est sensiblement différente. Les notions de court, moyen et long terme ne sont pas abordées de la même façon. Ce qui implique pour des sociétés comme Bocasay de mettre en place de véritables plans de carrières ambitieux : évaluation des compétences, formations, objectifs à atteindre. Des outils qui, au final, doivent aider les développeurs à être toujours aussi motivés.

Des différences qui ne sont jamais irréconciliables

Il y a certaines différences d’approches qui ne sont bien entendu jamais irréconciliables. Attention cependant à ne jamais sous-estimer le travail de communication et de management. La façon de travailler a beau être proche, la France et Madagascar ne sont pas identiques. « À Madagascar, il est primordial d’intégrer les collaborateurs à la prise de décision, afin de casser le management paternaliste qui reste encore de mise sur le reste de l’île », souligne Julien Goumet.

« Un Malgache a choisi d’être développeur par passion. Il veut montrer qu’il a progressé », ajoute l’entrepreneur, d’où l’importance d’entretenir et de développer des valeurs fortes. « Chez Bocasay, nous avons instauré une forte culture d’entreprise. Cela nous permet de partager davantage avec nos équipes. S’il faut bien sûr faire preuve de patience, travailler à Madagascar reste une formidable expérience de partage et de remise en question ».

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