Comment suivre la performance de votre équipe de développement informatique ?

Les KPI, ou indicateurs clés de performance en français, sont des mesures spécifiques utilisées pour évaluer les performances de l’entreprise. La qualité nécessite un suivi constant. Dans la sphère du développement logiciel, tout le monde est enclin à mesurer les indicateurs clés de performance.

Les bons indicateurs de performance vous aideront à évaluer l’efficacité de votre équipe de développeurs et vous donneront des informations significatives essentielles pour intégrer des améliorations au sein du projet web. La définition d’indicateurs clés de performance est particulièrement utile si vous collaborez avec une équipe à distance ou si vous externalisez le projet de développement. En outre, l’utilisation de paramètres fixes pour suivre les performances de l’équipe permet de réduire la microgestion.

Dans cet article nous allons d’abord définir ce que représentent les KPIs et ensuite, lister ceux qui ont le plus de pertinence pour votre équipe de développeurs.

Qu’est-ce que les KPIs ?

Un KPI, Key Performance Indicator (Indicateur Clé de Performance en français) est une valeur mesurable qui démontre l’efficacité avec laquelle une entreprise atteint ses principaux objectifs commerciaux. Ils permettent :

• d’orienter les améliorations stratégiques et opérationnelles,
• de créer une base analytique pour la prise de décision,
• de concentrer l’attention sur ce qui compte le plus.

Par exemple, une équipe de « community management » peut avoir des indicateurs de performance clés pour les retweets ou le nombre de followers gagnés par semaine. Il s’agit de mesures cruciales qui déterminent si leurs objectifs sont atteints.

Mais outre le fait de rester sur la bonne voie pour atteindre les objectifs, les KPIs ont également d’autres avantages. Voici quelques exemples :

Responsabiliser les employés

Les indicateurs clés de performance, ou KPIs, permettent de suivre les progrès jusqu’à un niveau individuel. Si le KPI d’une équipe de vente est le nombre de ventes mensuelles par personne, les chefs d’équipe peuvent facilement comprendre dans quelle mesure chaque personne contribue au succès du service en atteignant ou non ses objectifs.

Permettre aux managers de s’adapter

Une fois que les managers ont mis en place des KPI, il est plus facile d’ajuster la stratégie si l’équipe ou les individus n’atteignent pas leurs objectifs. Il ne s’agit pas nécessairement de licencier les personnes les moins performantes, mais plutôt de fournir une formation et des conseils supplémentaires à celles qui ont des difficultés.

Définir clairement les objectifs

Il est probable que les individus envisagent le succès différemment. Par exemple, si un membre de l’équipe informatique et un comptable travaillent ensemble sur un projet, ils mesureront probablement le succès différemment. Les KPIs fixent une norme et des objectifs communs pour tous les collaborateurs, ce qui permet de clarifier les attentes et les priorités dès le départ.

Évaluer la santé d’une entreprise

Les KPI aident les entreprises à voir objectivement les performances de l’organisation. Les indicateurs financiers, par exemple, montrent la rentabilité, tandis que les taux de rétention des employés peuvent indiquer la force de la culture d’entreprise. 

𝕍𝕠𝕦𝕤 𝕔𝕙𝕖𝕣𝕔𝕙𝕖𝕫 𝕒̀ 𝕕𝕖́𝕧𝕖𝕝𝕠𝕡𝕡𝕖𝕣 𝕧𝕠𝕥𝕣𝕖 𝕖𝕟𝕥𝕣𝕖𝕡𝕣𝕚𝕤𝕖 𝕕𝕖 𝕗𝕒𝕔̧𝕠𝕟 𝕕𝕚𝕘𝕚𝕥𝕒𝕝𝕖 ? ℂ𝕣𝕖́𝕖𝕣 𝕠𝕦 𝕕𝕖́𝕧𝕖𝕝𝕠𝕡𝕡𝕖𝕣 𝕦𝕟 𝕤𝕚𝕥𝕖 𝕨𝕖𝕓 ? 𝕀𝕟𝕥𝕖́𝕘𝕣𝕖𝕣 𝕦𝕟𝕖 𝕒𝕡𝕡𝕝𝕚𝕔𝕒𝕥𝕚𝕠𝕟 ? 𝔹𝕖́𝕟𝕖́𝕗𝕚𝕔𝕚𝕖𝕣 𝕕’𝕦𝕟 𝕝𝕠𝕘𝕚𝕔𝕚𝕖𝕝 𝕤𝕦𝕣 𝕞𝕖𝕤𝕦𝕣𝕖 ? 𝕃𝕖𝕤 𝕖́𝕢𝕦𝕚𝕡𝕖𝕤 𝕖𝕩𝕡𝕖𝕣𝕥𝕖𝕤 𝕖𝕟 𝕕𝕖́𝕧𝕖𝕝𝕠𝕡𝕡𝕖𝕞𝕖𝕟𝕥 𝕚𝕟𝕗𝕠𝕣𝕞𝕒𝕥𝕚𝕢𝕦𝕖 𝕕𝕖 𝔹𝕠𝕔𝕒𝕤𝕒𝕪 𝕤𝕖𝕣𝕠𝕟𝕥 𝕣𝕖́𝕡𝕠𝕟𝕕𝕣𝕖 𝕒̀ 𝕧𝕠𝕤 𝕒𝕥𝕥𝕖𝕟𝕥𝕖𝕤. ℂ𝕠𝕟𝕥𝕒𝕔𝕥𝕖𝕫-𝕟𝕠𝕦𝕤 𝕡𝕠𝕦𝕣 𝕕𝕖́𝕗𝕚𝕟𝕚𝕣 𝕦𝕟 𝕡𝕣𝕠𝕛𝕖𝕥 𝕖𝕥 𝕔𝕠𝕟𝕟𝕒𝕚̂𝕥𝕣𝕖 𝕟𝕠𝕤 𝕥𝕒𝕣𝕚𝕗𝕤.

Les KPI les plus pertinents dans le développement informatique

Les KPI qui concernent la productivité des développeurs

Les KPIs importants qui entrent dans cette catégorie concernent directement l’efficacité de l’équipe dans le processus de développement logiciel. Ils vous donnent une idée de la quantité de temps et de travail que les développeurs investissent dans le projet logiciel.

• La vélocité

Il s’agit de la quantité de travail que l’équipe de développement peut terminer en un seul sprint. En général, plus la vélocité est élevée, plus l’équipe est fonctionnelle. Par conséquent, elle vous permet d’estimer le niveau de productivité de votre équipe.

La vélocité de l’équipe peut être mesurée par le nombre de tâches achevées ou de stories finalisées. Il est primordial de noter qu’il vous faudra environ trois sprints avant d’avoir un aperçu de la vélocité moyenne d’une équipe de développement. Bien que cette information soit une mesure utile du rendement de l’équipe, elle ne met pas en évidence les performances individuelles ou le niveau de satisfaction du client par rapport au produit.

• L’épuisement des versions

Ce KPI quantifie la progression des versions. Il guide les équipes logicielles dans la gestion des sorties de produits, en les aidant à évaluer si elles sont en avance sur le calendrier, dans les temps ou en retard. Il s’agit d’une mesure utile pour informer les clients des sorties précoces ou tardives.

• Le temps de cycle

Le temps de cycle est le temps consacré à une tâche particulière. Il est utilisé pour évaluer l’efficacité du processus de développement logiciel. En outre, le temps de cycle vous aide à estimer le temps nécessaire à votre équipe logicielle pour terminer les tâches futures.

• Le burnout du sprint

L’épuisement du sprint est une mesure plus spécifique qui évalue la quantité réelle de travail effectuée dans un seul sprint ou une seule itération. Il fournit plus d’informations que la vélocité, qui est une estimation calculée à partir de plusieurs moyennes.

Les KPI qui concernent la performance des logiciels

Ces KPIs permettent d’évaluer et de hiérarchiser les problèmes au sein des projets de développement logiciel. Ils sont utiles pour la gestion, le débogage, la performance et l’estimation des coûts.

Voici quelques exemples :

• Le débit

Le débit est similaire à la vélocité. Il mesure le nombre de fonctionnalités, de tâches, de bugs et d’autres activités réalisées pendant une période donnée. Il permet à l’équipe de gestion du projet d’évaluer comment les membres de l’équipe utilisent leur temps et leur charge de travail.

• Les mesures des défauts

Les défauts logiciels font partie des principaux casse-têtes d’un développeur car ils provoquent une différence entre ce qui est attendu et ce qui est livré.

Le testeur de logiciels doit donc suivre et corriger autant de défauts que possible. Pour tenter de répondre aux exigences élevées en matière de qualité logicielle, les développeurs s’appuient sur un ensemble de métriques pour évaluer leurs efforts lorsqu’ils traitent les écarts et les erreurs.

• La vulnérabilité

La vulnérabilité est un indicateur de performance qui mesure l’étendue des faiblesses d’un système logiciel susceptible d’être exploité par une personne malveillante pour effectuer des actions non autorisées. Plus la vulnérabilité est élevée, plus le logiciel présente des problèmes de sécurité.

• Les incidents de sécurité réels

Cette mesure fait référence au nombre de tentatives d’accès non autorisé, de divulgation, d’utilisation, de modification ou de destruction d’informations dans un système logiciel. Les incidents de sécurité peuvent se traduire par des comptes d’utilisateurs compromis, des dénis de service, des vols, etc. Il s’agit d’une mesure essentielle car elle vous aide à déterminer à quel niveau votre logiciel est sécurisé et vous propose des mesures d’atténuation potentielles.

• Le temps moyen de détection des défauts et le temps moyen de réparation

Le temps moyen de détection des défauts (MTTD) fait référence au temps moyen nécessaire pour trouver un dysfonctionnement du logiciel d’un système.

Il s’agit du délai entre le moment où un problème se produit et celui où l’équipe de développeurs le détecte.

Il est primordial de réduire sa valeur, car un MTTD plus long peut se traduire par un temps d’arrêt plus long, qui, à son tour, nuit à d’autres paramètres commerciaux tels que la satisfaction des clients.

Le temps moyen de réparation (MTTR), lui, est un autre KPI. Il s’agit de l’intervalle de temps qui s’écoule entre la découverte d’une faille de sécurité et le déploiement d’une solution. Une valeur MTTR plus faible implique que les performances de l’équipe de développement deviennent progressivement plus compétentes dans la résolution des problèmes de sécurité logicielle tels que les bugs.

• La disponibilité

Il s’agit du temps pendant lequel le logiciel est fonctionnel, exprimé en pourcentage du temps total pendant lequel il devrait fonctionner. Les fonctions de disponibilité haut de gamme permettent au logiciel de rester opérationnel même en cas de défaillance. Elles isolent généralement la partie défaillante et continuent à fonctionner en capacité réduite. En revanche, les systèmes moins performants peuvent tomber en panne et devenir incapables de fonctionner.

• L’aptitude au service

Aussi appelé maintenabilité, cette notion fait référence à la facilité et à la rapidité avec lesquelles un système logiciel peut être entretenu ou réparé. Il faut noter que la facilité d’entretien et la disponibilité sont étroitement liées. Si le temps nécessaire à la première diminue, la seconde augmente.

Par exemple, certains systèmes logiciels sont programmés pour appeler automatiquement le centre de service en cas de panne. L’idée de cette mesure est de garantir des efforts de réparation appropriés avec une perturbation des services normaux aussi faible que possible.