Exploration de la sécurité informatique pour les Jeux Olympiques de Paris 2024

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Alors que les Jeux olympiques de Paris de cette année sont en cours, assurer la sécurité informatique pendant toute la durée de cet événement sportif mondial très médiatisé reste une tâche cruciale et difficile. Dans cet article, avec Bocasay, notre agence informatique offshore, nous examinons les risques de cybersécurité, ainsi que les stratégies et considérations clés pour la sécurité informatique pendant les Jeux olympiques de Paris 2024.

Héritage et responsabilité olympiques

Créés à l’origine dans la Grèce antique, les Jeux olympiques sont peut-être l’événement sportif le plus ancien et le plus important au monde. Les tout premiers Jeux olympiques contemporains ont eu lieu à Athènes en 1896. Attirant des millions de visiteurs et de téléspectateurs dans le monde entier tous les quatre ans, les Jeux olympiques sont une célébration de l’athlétisme, de la coopération mondiale et de l’unité. 

Pour tout pays organisant les Jeux olympiques, il y a toujours une forte pression pour que l’expérience olympique soit agréable, mémorable et sûre. En fin de compte, le pays hôte doit faire face à un afflux de visiteurs, à l’attention des médias, à des investissements dans de grands projets d’infrastructure, ainsi qu’à la pression d’éviter un large éventail de risques associés à des événements sportifs de grande envergure. 

La cybersécurité pour les Jeux olympiques de Paris 2024

Aujourd’hui, à l’aube de la généralisation de l’IA, les entreprises et les gouvernements du monde entier s’inquiètent à juste titre de la sophistication croissante des cybercriminels. La France est-elle bien préparée à accueillir des Jeux olympiques cyber-sécurisés pendant l’été 2024 ? 

Compte tenu de l’intégration des technologies et des infrastructures numériques dans tous les aspects de la planification et de la réalisation d’un événement sportif mondial, il ne fait aucun doute que les autorités françaises devront être prêtes à faire face à un risque énorme de cyberattaques. 

En mars 2024, Vincent Strubel, directeur de l’Agence française de cybersécurité (ANSSI), a déclaré à l’AFP que les Jeux olympiques de Paris seraient une « cible » pour les cybercriminels, ainsi que pour les États étrangers désireux de « perturber la cérémonie d’ouverture ou de causer des problèmes dans les transports publics ». 

Principaux risques de cybersécurité pour les Jeux olympiques de Paris 2024

Les Jeux olympiques de Paris 2024 seront confrontés à plusieurs risques majeurs en matière de cybersécurité en raison de la notoriété de l’événement, de l’étendue de l’infrastructure numérique impliquée et de l’attention mondiale qu’il suscitera. Voici quelques-uns des principaux risques de cybersécurité :

Attaques par hameçonnage

Il peut s’agir d’attaques ciblées contre le personnel clé, comme les organisateurs, les sponsors et les officiels, afin d’obtenir l’accès à des informations sensibles. En outre, les campagnes d’hameçonnage de masse sont de vastes attaques visant le grand public, y compris les acheteurs de billets et les supporters, dans le but de voler des informations personnelles et financières.

Les rançongiciels

Les attaques par ransomware peuvent crypter des systèmes et des données critiques, entraînant des perturbations importantes dans les opérations événementielles, les systèmes de billetterie et la diffusion des médias. Les attaquants peuvent exiger des rançons importantes pour décrypter les fichiers, ce qui peut entraîner des pertes financières et une atteinte à la réputation.

Attaques par déni de service distribué (DDoS)

Ce type d’attaque consiste à submerger de trafic l’infrastructure numérique de l’événement afin de perturber les retransmissions en direct, les systèmes de billetterie ou d’autres services en ligne. Ce type d’attaque peut entraîner une gêne et une perte de confiance dans les mesures de cybersécurité de l’événement.

Attaques de la chaîne d’approvisionnement

Dans le cas des attaques contre la chaîne d’approvisionnement, les cybercriminels peuvent exploiter les vulnérabilités des fournisseurs tiers et des prestataires de services impliqués dans l’événement. Par exemple, ils peuvent insérer un code malveillant dans les mises à jour de logiciels ou les applications utilisées par les organisateurs de l’événement.

Violation de données

Les violations de données peuvent entraîner un accès non autorisé aux données personnelles sensibles des athlètes, du personnel et des participants. Les attaquants peuvent également tenter de voler des informations exclusives, telles que des plans de diffusion, des stratégies de marketing ou des calendriers d’événements.

Vulnérabilités de l’internet des objets (IoT)

Les cybercriminels pourraient tenter d’exploiter les vulnérabilités des dispositifs IoT utilisés pour la sécurité, la diffusion et d’autres opérations événementielles. Ils pourraient éventuellement réussir en utilisant des dispositifs IoT compromis comme points d’entrée dans le réseau plus large.

Menaces d’initiés

Les autorités doivent se préparer à ce que des employés ou des sous-traitants mécontents causent intentionnellement des dommages en divulguant des informations ou en perturbant les opérations. Il existe également un risque que des employés compromettent involontairement la sécurité en étant victimes de phishing ou d’autres attaques d’ingénierie sociale.

Le cyberespionnage

La France doit se préparer à l’éventualité que d’autres États-nations prennent l’événement pour cible afin de recueillir des renseignements ou de provoquer des perturbations géopolitiques. Dans le cas de l’espionnage d’entreprise, les concurrents peuvent chercher à prendre l’avantage en volant des informations commerciales sensibles.

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Risques liés à la sécurité mobile

Toute personne ciblant les Jeux olympiques de Paris pourrait essayer d’exploiter les failles de sécurité des applications officielles de l’événement ou des applications tierces utilisées par les participants, ou de distribuer de fausses applications conçues pour voler des informations personnelles ou installer des logiciels malveillants sur les appareils des utilisateurs.

Manipulation des médias sociaux

Les autorités doivent s’efforcer d’éviter les campagnes de désinformation, qui visent à diffuser de fausses informations afin de semer la panique, la confusion ou de nuire à la réputation. Cela peut impliquer la compromission de comptes officiels de médias sociaux pour diffuser des contenus malveillants ou des informations erronées.

Risques liés à la sécurité de l’informatique en nuage

Une cyberattaque courante pourrait consister à exploiter des services en nuage mal configurés utilisés par les organisateurs de l’événement pour le stockage de données et l’hébergement d’applications. Les attaquants pourraient obtenir un accès non autorisé à des données sensibles stockées dans l’informatique en nuage en raison de la faiblesse des contrôles de sécurité.

Menaces persistantes avancées (APT)

Les intrusions à long terme sont potentiellement les plus dommageables. Des attaquants sophistiqués peuvent maintenir un accès prolongé et non détecté au réseau de l’événement afin de voler des données ou de perturber les opérations.

Comment la France compte-t-elle assurer la sécurité informatique des Jeux olympiques de Paris ?

La France prend plusieurs mesures pour assurer la sécurité informatique des Jeux Olympiques de Paris 2024. Ces mesures impliquent une collaboration entre les agences gouvernementales, les partenaires du secteur privé et les organisations internationales afin de créer un cadre de cybersécurité solide. Voici quelques stratégies et actions clés mises en œuvre :

Coordination nationale de la cybersécurité

Leadership de l’ANSSI : L’Agence nationale de cybersécurité de France (ANSSI) dirige les efforts visant à sécuriser l’infrastructure informatique des Jeux. L’ANSSI est responsable de l’orientation, du soutien et de la coordination avec les autres agences et parties prenantes.

Collaboration inter-agences : Coordination entre divers organismes gouvernementaux, y compris les services de police, les services de renseignement et le ministère de l’intérieur, afin de faire face aux menaces de cybersécurité de manière globale.

Évaluation des risques et planification

Évaluation complète des risques : Réalisation d’évaluations détaillées des risques afin d’identifier les vulnérabilités et les menaces potentielles pour l’infrastructure informatique des Jeux.

Stratégie de cybersécurité : Élaboration d’une stratégie globale de cybersécurité comprenant des mesures préventives, des plans de surveillance et des plans d’intervention.

Sécurisation de l’infrastructure informatique

Protection des infrastructures critiques : Assurer la sécurité des infrastructures critiques, y compris les réseaux, les centres de données et les systèmes de communication, grâce à des mesures et des protocoles de sécurité rigoureux.

Technologies avancées : Mettre en œuvre des technologies de cybersécurité avancées telles que les pare-feu, les systèmes de détection/prévention des intrusions (IDS/IPS) et le cryptage pour protéger les données et les systèmes.

Collaboration avec le secteur privé

Partenariats avec des entreprises technologiques : Collaborer avec des entreprises leaders dans le domaine des technologies et de la cybersécurité afin de tirer parti de leur expertise et de leurs ressources pour sécuriser l’événement.

Sécurité des fournisseurs : Veiller à ce que tous les fournisseurs et prestataires de services tiers respectent des normes et des protocoles stricts en matière de cybersécurité.

Formation et sensibilisation

Formation à la cybersécurité : Fournir des programmes complets de formation et de sensibilisation à la cybersécurité pour l’ensemble du personnel, des bénévoles et des parties prenantes impliquées dans les Jeux.

Simulations d’hameçonnage : Organiser régulièrement des simulations d’hameçonnage et d’autres exercices de sensibilisation afin de préparer le personnel à d’éventuelles cybermenaces.

Surveillance et réponse aux incidents

Centre d’opérations de sécurité (SOC) : Mise en place d’un SOC dédié pour surveiller l’activité du réseau et du système 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, afin de garantir une détection et une réponse rapides à tout incident de sécurité.

Plans de réponse aux incidents : Élaboration et mise à jour régulière de plans d’intervention en cas d’incident afin de répondre rapidement et efficacement à toute atteinte à la cybersécurité.

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